Chouette
L'aube était douce ce matin
La lune un croissant de faïence
Cambrée dans la nuit qui s'éteint
La chouette ululait sa danse
J'aime boire cette magie sauvage
Aux sources mouillées de la nature
Les rêves s'y injectent des voyages
Le pouls en harmonie avec les murmures
Quand se pointent les signes
De ma gorge noyée de blessures
Mes pas gambergent sur la colline
Où baillent les échos d'air pur
Le fracas des formules du triste
Le gâchis facile du monde en folie
Le chiffre qui finance la crise
Les murs maquillés en épidémie
L'insensé planté au bout de sa laisse
Qui épouse le temps d'une larme imbécile
Où s'engloutissent les pas qui se pressent
Ecorchés dans le tourment des villes
Comme un souffle noué de beauté
L'étrange de ces matins charmants
Peut alors bien rire en musiquant
Avec cet infini à la pulpe de secrets...
Septembre 2007