De nulle part
Je les aime
Ces oiseaux de nulle part
Leur identité migratrice
Leurs valeurs conservatrices
Et l'acquis qui s'amarre
Ils connaissent la puissance
De détruire ou construire
Ils gardent en eux la danse
Que promène le choisir
Dans l'incessant cortège
Où tournent les manèges
Ils ont scruté l'espace
La braise et la glace
Au cadran des influences
Le point virgule imperméable
Intuition de préférence
Le point à la ligne impénétrable.
Ils volent en solo
Sur le pouls de leur vie
S'indifférent des crapauds
Et des venins qui renient
Nulle honte, nulle amertume
Où des coeurs osent
Ni marteau ni enclume
Pour ceux qui s'exposent
Ni reniement ni culpabilité
Ferment de névrose
Comprendre est une veine
Connaître est sa reine
Qui jamais ne condamne
Où tremble une autre âme
Sans cracher d'elle même
Un postillon trop blême.
Je les aime ces oiseaux
Libéré de la servilité
Du paraître
Au détriment
De l'être
2007