La claque
Elle s'était plantée là , juste au creux de mon plexus, comme un épouvantail à la vie
avec ses yeux globuleux dans des orbites vides
une langue immense qui léchait mes impulsions à vouloir toujours avancer en posant des obstacles barbelés à chaque claquement de destin
et un habit qui ressemblait à une odieuse pince de crabe, me narguant du haut de ses bassesses, grignotage de mes entrailles...
On dit , souvent, jamais deux sans trois
je n'avais pourtant pas le sentiment d'être une chevronnée croyante en certaines superstitions pourtant , elle était, troisième du nom , plantée là en moi depuis plus de deux mois...à ne pouvoir l'extirper de ma stupeur!
Peut être l'écrire serait libérateur!
Des deux premières , et sans prétention , j'avais trouvé, soutenues par des âmes réelles comme virtuelles à qui je voue une reconnaissance infinie, j'avais trouvé donc la parade, la force, et l'issue …
mais était ce une issue, finalement , puisque la troisième, vilaine , perverse , sournoise et violente s'était infiltrée à mon insu ?
« Tu vis ou tumeur », me susurre t'elle elle invariablement, shootée d'immondices glucosées...
Je vis à hurler le temps, l'espace et l'amour
Je vis pour dépasser l'obstacle d'un automne futur hérissé de longues caresses chimiques
Je vis dans la fièvre galopante
Et sous les étoiles filantes...
Je vis , ou plutôt survis
Depuis plus d'un an
Amoureuse qui fulgure l'espoir
Quand nos mains s'ouvrent au matin
Sous des rayons de pluie
Et des gouttes de soleil...
Je vis de « souffrirs » transcendés
A tous petits pas...