Fragments...

Attention quelqu'un tire d'Alain Girard

 

Je ne vous écris pas, vous êtes terre à terre
Enfermés en vos lieux aggravés de mystère
Ebahis, florissants de jours malencontreux
Où la vie va ses lois… soi pour vous, soi contre Eux,

Eux qu’on « retrouve au soir désarmés incertains* »
Ces Êtres d’autrefois habillant mes matins
De leurs plaies évoquées en luttes ouvrières
Et quel que soit demain, je me souviens d’hier !

Vous n’étiez en ces jours, comme aujourd’hui d’ailleurs,
Que des gestes éteints par leur propre frayeur,
Vous avez méconnu les larmes aux grenades…
Vous ignorez les lieux dont les hommes s’évadent

Lorsqu’il faut résister, combattre et s’investir
Contre les oppressions… Attention quelqu’un tire
Là, de cette fenêtre où la vie dévêtue
Ne sait celui qui meurt… Ne sait celui qui tue !

Vous divaguez partout où la laideur n’est pas,
Partout, en ce vieux monde, où l’on peut faire un pas
Presque ressuscité de vos souhaits posthumes
Mais la mort s’en viendra sur vos propres bitumes !

Ne vous y trompez pas les plaies mornes, le deuil
Connaissent, par ici, de chacun, chaque seuil
Où je n’écrirai plus quand fleuriront les bombes
Sur nos propres maisons… Allez, creusons nos tombes !


Le 18 09 2007

*De : "Il n’y a pas d’amour heureux." Louis Aragon

 Ecrit par Alain Girard

 

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25/10/2008
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